dimanche 25 mars 2012

Le bon son de POND

On peut à juste titre se plaindre du temps que prennent les australiens de Tame Impala pour nous pondre un nouvel album, impatiemment attendu après leur Innerspeaker déjà chroniqué ici

Ou aussi se réjouir que, profitant de ce temps libre, deux de leurs membres (Jay Watson, batteur et Nick Albrook, guitariste, accompagnés de Joseph Ryan) se soient lancés sous le nom du side project Pound dans l'enregistrement en deux semaines (!) d'un album.
Troisième opus pour eux mais premier qui parvient jusqu'à nous, qu'est-ce qui différencie ce Beard, Wives, Denim (en VO, barbe, veuves et toile de jean ?) du psyché rock de Tame Impala ? En fait, rien, ou pas grand chose.

Toujours branchés sur leur faille temporelle néo seventies, les jeunes australiens nous offrent un roboratif mille-feuilles d'époque avec des gros bouts de psychédélisme rock du meilleur aloi. Où se bousculent dans un joyeux fourre-tout (bordélique) les sons de T-Rex et Led Zeppelin, les riffs des Who ou des Kinks ou les fantômes de Love ou 13th Floor Elevators.
Le tout baignant dans un joyeux délire rock-blues-pop relevé d'une relecture contemporaine, façon Flaming Lips / MGMT :  


Équipée foutraque particulièrement appréciable, l'ensemble ne va pas sans petits ratés (You Broke My Cool) et trous d'air ou longueurs, cependant déjà présents chez les groupes d'époque. Difficile de  réécouter de nos jours un album entier de Jefferson Airplane par exemple !

Récréation sans prétention mais de très haut vol, cet EXCELLENT opus de Pond a l'avantage d'assumer une plus grande folie et liberté que Tame Impala tout en affichant une moins grande cohésion ou minutie sonore, due sur Innerpeaker à la présence du talentueux Dave Fridmann, absent ici. 

Avantage d'un album spontané et libre comme l'air qu'on aimera, selon l'humeur, moins ou plus que l'album de 2010 (pour moi, pour l'instant, plus). Et qui s'appréciera comme un space cake musical imprévisible gorgé de guitares tonitruantes, batteries en folie et hymnes pop délectables, Elegant Design, Leisure Pony. Ou ma préférée, la bien nommée Mystery, atmosphérique rêverie psyché pop en apesanteur :



Plongez vie sans retenue dans cet étang aux petites merveilles.

1. Fantastic Explosion Of Time
2. When It Explodes
3. Elegant Design
4. Sorry I Was Under The Sky
5. Sun And Sea And You
6. Allergies
7. You Broke My Cool
8. Moth Wings
9. Leisure Pony
10. Mystery
11. Dig Brother 
12. Eye Pattern Blindness
13. Moreno's Blend

Pond. Beard, Wives, Denim (Modular Recordings/La Baleine) paru le 18 mars
♥♥♥♥ 
écouter sur spotify & deezer 
lire sur le choix et des chips et du rosé 

pond sur modular recordings

2 commentaires:

  1. Je suis moins friand de ce disque que celui de Tame Impala. Je le trouve un peu long et pas régulier mais c'est quand même bon niveau son (Fuuuuuuuuuuz au taquet !). Je retrouve vraiment Led Zep sur certain titre et rien que pour ça il faut l'écouter !

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  2. Merci de ta venue, ami Muffin Man. Ah oui, super bon de super son ! J'avoue apprécier celui-ci en ce moment, auberge espagnole fichtrement bordélique mais où l'on tombe souvent sur de jolies pièces appétissantes et nourrissantes.

    "Good Vibrations", comme le chantait Brian :)

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